
Suppression des arômes dans les eliquides en 2026 ? L’analyse de Hemp Selection
Suppression des arômes dans les eliquides annoncée dès 2026 ? Cela soulève de nombreuses questions. Qui est concerné ? Quels impacts pour le sevrage ? Chez Hemp Selection, nous vous aidons à comprendre et à anticiper ce changement potentiel.
Historique de la réglementation des e-liquides
La réglementation des e-liquides a évolué ces dernières années, tant au niveau français qu’européen. En 2016, l’Union européenne a instauré la directive Directive 2014/40/UE TPD (Tobacco Products Directive), applicable dans tous les États membres. Elle a imposé des normes strictes :
- Flacons limités à 10 ml pour les e-liquides nicotinés,
- Taux maximal de nicotine fixé à 20 mg/ml,
- Sécurité enfant et bouchon inviolable obligatoire,
- Notification 6 mois avant la mise sur le marché pour chaque produit susceptible d’intégrer le marché commun .
- Déclaration de la liste des ingrédients contenus dans les produits et des émissions résultant de leur utilisation ;
- Obligation d’informer les consommateurs des potentiels risques liés à la consommation et à l’utilisation de produits nicotinés .
La TPD a été transposée en droit français le 19 mai 2016 par l’ordonnance n°2016-623
Comprendre les mesures annoncées par Catherine Vautrin
Le 29 mai 2025, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a annoncé de nouvelles mesures contre le tabagisme. Elle entend notamment restreindre voir acter la suppression des arômes dans les eliquides, en ciblant principalement les saveurs gourmandes et sucrées.
Elle propose aussi une baisse drastique du taux maximal de nicotine autorisé, passant potentiellement de 20 mg/ml à seulement 10 mg/ml.
La ministre justifie ces mesures : « Le tabac est un poison qui prend nos jeunes pour cible. Notre objectif est clair : une génération sans tabac. »
Profils de vapoteurs les plus impactés par la suppression des arômes dans les e-liquides
Les futures restrictions affecteront différemment les vapoteurs selon leur profil :
- Primo-vapoteurs : souvent issus du tabac, ils ont besoin d’un taux de nicotine élevé (jusqu’à 20 mg/ml) pour réussir leur transition. Une réduction à 10 mg/ml pourrait être un frein majeur.
- Anciens gros fumeurs : Ils se tournent vers des saveurs gourmandes ou fruitées pour ne pas replonger. La suppression des arômes dans les eliquides pourrait les priver de ce soutien sensoriel indispensable.
- Jeunes adultes : utilisateurs de e-liquides fruités ou gourmands, ils pourraient se détourner de la vape légale au profit de produits du marché noir ou de la cigarette traditionnelle.
Quels impacts pour les vapoteurs ?
Ces mesures risquent fortement de compliquer la vie des vapoteurs. Actuellement, le taux maximal de 20 mg/ml est déjà parfois insuffisant pour les anciens gros fumeurs débutants.
Une baisse à 10 mg/ml pourrait donc rendre la cigarette électronique moins efficace pour arrêter définitivement de fumer. Réduire ce seuil limiterait leur accès à une solution efficace et adaptée à leur dépendance initiale.
Pourquoi les experts critiquent ces nouvelles réglementations ?
Les arguments des spécialistes du sevrage tabagique
Marion Adler, tabacologue reconnue, explique clairement : « Si la nicotine est suffisamment concentrée, les vapoteurs ressentent moins le besoin de vapoter fréquemment. »
Juliette Hazart, médecin addictologue, insiste également sur l’importance fondamentale de la nicotine dans la réussite du sevrage.
La Fédération Addiction s’oppose à ces mesures en les qualifiant d’« effets contre-productifs », car elles pourraient compromettre l’accès des usagers à une vape efficace, notamment ceux en phase de sevrage ou dépendants à un apport nicotinique adapté.
Elle considère que limiter les arômes et la nicotine pourrait réduire l’efficacité de la cigarette électronique, pourtant un outil puissant contre le tabagisme.
Risque majeur : Le retour vers le tabac
Hemp Selection partage cette inquiétude. En 2018, une étude menée par l’équipe du professeur McKeganey montre que 37 % des fumeurs ont arrêté la cigarette après 90 jours de vape. Cette donnée prouve que la vape aide au sevrage. Limiter les arômes risque donc de freiner cette dynamique. Cela pourrait pousser certains fumeurs à rechuter.
Efficacité prouvée de la vape : Ce que nous disent les données internationales
Ce que montrent les études
L’organisation Cochrane confirme que la vape est bien plus efficace que les substituts nicotiniques classiques (patchs, gommes). L’efficacité supérieure de la cigarette électronique provient principalement de la combinaison efficace entre nicotine et arômes.
Réussites dans les pays pro-vape
Dans des pays comme le Royaume-Uni ou la Nouvelle-Zélande, qui soutiennent activement la cigarette électronique, le recul du tabagisme est net.
- Le Royaume-Uni a vu son taux de fumeurs baisser de 18,8 % en 2014 à 11,9 % en 2023.
- En Nouvelle-Zélande, ce chiffre est passé de 15 % en 2017 à 6,9 % en 2023.
À l’inverse, les pays aux politiques restrictives sur la vape enregistrent des progrès plus lents.
- Au Brésil, où le vapotage est interdit depuis 2009, la prévalence tabagique a seulement diminué de 14,9 % à 12,3 % entre 2014 et 2022.
- En Thaïlande, où la possession de cigarette électronique est pénalisée, elle est passée de 20,7 % à 18,9 % sur la même période.
- L’Inde affiche la baisse la plus marginale : de 11,2 % à 10,7 % en huit ans.
Ces données illustrent l’efficacité des stratégies pro-vape par rapport aux politiques répressives.
Ce que dit vraiment la science sur la vape
Le discours actuel des pouvoirs publics s’éloigne des données disponibles. Affirmer que la cigarette électronique mène au tabac va à l’encontre des études scientifiques. Au contraire, la vape détourne de la cigarette traditionnelle.
Plusieurs études françaises le confirment. Le rapport de l’OFDT, publié début 2024, montre que le tabagisme recule chez les jeunes. Dans le même temps, le vapotage progresse. En 2022, l’enquête nationale EnCLASS révèle un fait inédit : les collégiens et lycéens vapotent plus qu’ils ne fument.
Une autre étude, publiée fin 2023 par l’Institut National du Cancer (INCa) et l’Institut pour la Recherche en Santé Publique (IRESP), conclut : « aucune progression du vapotage ne mène au tabagisme. » Autrement dit, le vapotage ne pousse pas à fumer, il fait l’inverse.
L’importance de la nicotine et des arômes dans les eliquides pour le succès de la vape
Limiter la nicotine ou les arômes revient à affaiblir l’un des outils les plus efficaces de sevrage. C’est ce que montre l’analyse Cochrane de 2023. Elle classe la vape comme plus efficace que les patchs ou gommes nicotiniques.
Pourquoi ? Grâce à deux éléments clés : la nicotine et les arômes.
La nicotine soulage les symptômes de sevrage. Elle double aussi les chances d’arrêter de fumer, selon plusieurs études internationales. Les arômes, bien qu’encore peu étudiés isolément, renforcent le plaisir. Et plus le plaisir est là, plus la motivation à continuer sans tabac augmente.
Supprimer ces éléments reviendrait à priver les vapoteurs des leviers essentiels pour rester éloignés de la cigarette. Ce serait, selon nous, une stratégie contre-productive pour la santé publique.
Focus technique sur les arômes
Les arômes jouent un rôle essentiel dans l’adhésion à la vape. Ils sont élaborés par des aromaticiens qui travaillent à partir de molécules naturelles ou synthétiques.
- Les arômes naturels sont extraits de matières végétales (ex : les plantes, les fleurs, les fruits et les épices…).
- Les arômes artificiels sont reproduits en laboratoire mais ne sont pas moins sûrs, car très contrôlés.
En France, les fabricants sérieux suivent les normes AFNOR XP D90-300-2, qui encadrent les substances autorisées. La suppression des arômes sucrés limiterait fortement cette diversité, au détriment du plaisir et de l’efficacité de la vape.
Aspects psychologiques du sevrage
La vape ne se résume pas à un simple apport de nicotine. Elle reproduit les gestes et rituels associés au tabac, tout en supprimant la combustion. Les arômes apportent du plaisir, ce qui est essentiel pour maintenir la motivation :
- Un vapoteur satisfait a moins de risques de rechute.
- L’absence de plaisir augmente la frustration et donc le risque de retour au tabac.
Comme le résume la tabacologue Marion Adler : « Ce n’est pas juste la nicotine, c’est l’ensemble de l’expérience qui compte. »
Comparatif international des politiques anti-arômes
- Pays-Bas : depuis janvier 2023, seuls les arômes tabac sont autorisés. Résultat : hausse des ventes de e-liquides DIY, explosion du marché noir.
- Finlande : interdiction des arômes dès 2016. Le tabagisme y reste plus élevé qu’en Suède, où la vape est encouragée.
- Estonie : interdiction puis assouplissement, face à l’émergence du trafic illégal.
Ces exemples montrent que l’interdiction des arômes favorise souvent des comportements non encadrés : importations illégales, DIY mal dosées, etc.
Réactions de la filière professionnelle
Les acteurs du secteur s’opposent vivement aux nouvelles mesures.
- FIVAPE : souligne le manque d’études scientifiques justifiant l’interdiction.
- SOVAPE : parle d’une politique de santé publique basée sur l’idéologie plus que sur la preuve.
- Fabricants français : Fuu ou VDLV rappellent l’importance de la vape comme outil de réduction des risques.
Alternatives concrètes à la suppression des arômes dans les eliquides
Pour faire face à cette évolution, plusieurs solutions sont envisageables :
- Utiliser des sels de nicotine ou nicotine hybride pour compenser la baisse du dosage maximal.
- Se tourner vers des arômes naturels (tabac, menthe…) conformes aux futures normes.
- Tester des gammes « Classic » sans sucralose ni additifs sucrés.
Calendrier réglementaire prévisionnel
Voici les étapes probables :
- Publication du décret : octobre 2025.
- Application effective : 1er semestre 2026.
- Période de transition : les stocks existants pourraient être vendus jusqu’à une date limite fixée par décret.
FAQ – Suppression des arômes dans les eliquides
Les fruités seront-ils interdits ?
Oui, en l’état des annonces, seuls les arômes dits « neutres » (tabac, menthe,) seraient autorisés.
Puis-je continuer à faire mon DIY ?
Théoriquement oui, mais les arômes disponibles à la vente pourraient être restreints.
Les e-liquides à 20 mg/ml disparaîtront-ils ?
Si la limite passe à 10 mg/ml, les formats en 20 mg/ml deviendront illégaux en France.
Puis-je commander mes liquides à l’étranger ?
En théorie oui, mais les douanes peuvent intercepter les colis non conformes à la législation française.
Que faire pour se préparer ?
Commencez à tester des alternatives dès maintenant : e-liquides tabac naturel, sels de nicotine, nicotine hybride.
La vape est-elle en danger ?
Pas forcément, mais elle devra s’adapter. Et les vapoteurs aussi.
Conclusion : anticiper intelligemment pour continuer à vapoter efficacement malgré la suppression des arômes dans les eliquides
Les mesures annoncées pour 2026 vont profondément transformer le paysage de la vape en France. Si l’intention de protéger les jeunes est légitime, la suppression des arômes dans les eliquides et la réduction du taux de nicotine autorisé risquent de nuire à des millions de vapoteurs en sevrage.
Chez Hemp Selection, nous restons convaincus que la cigarette électronique est l’un des outils les plus efficaces de réduction des risques liés au tabac. Pour continuer à accompagner les utilisateurs de manière responsable, nous proposons des solutions techniques concrètes, des produits conformes et efficaces, et une information continue sur les évolutions réglementaires.
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